Tears rushing down.

Il est 19h, à quelques minutes prêt, et l'écho de mes larmes résonne au dehors. Ou serait-ce la pluie? J'ai l'impression de vivre un cliché. Mon âme de romantique se réjouit et mon ego d'homme trouve toute cette situation profondément pathétique.
J'ai ouvert la fenêtre alors qu'il ne fait pas franchement une température estivale, dans une tentative désespérée de trouver de l'air. J'ai l'impression d'étouffer. Dire qu'il y a à peine quelques heures, je me sentais parfaitement calme alors que j'avais toutes les raisons du monde (ou presque) d'être dans la confusion la plus totale.
Il faut dire que je viens de (re)lire une lettre en contradiction totale avec ce que j'ai lu tout à l'heure sur mon écran. Et au milieu des brumes de mon esprit, deux bouts de phrase résonnent dans ma tête: "j'ai pas envie que tu partes" et "sans toi, je suis toute seule".
Je ne sais plus où j'en suis, ce que je dois ou ne dois pas faire. Par trois fois mes yeux se sont posés sur mon portable, et par trois fois j'ai été tenté de l'appeler. Je ne sais juste plus ce qu'il convient de faire ou d'être. Certains me répondraient que je dois prouver que je suis présent, que je crois en nous et que je ne laisserait pas tomber. D'autres au contraire, me suggéreraient de lui laisser faire le premier pas, qu'elle finira par revenir si elle souhaite vraiment continuer. Que dans le cas contraire, me manifester en premier ne ferait que l'encourager à m'ignorer, à se sentir en contrôle. Entre les deux mon coeur balance.
Tout ce que je souhaite, c'est que cette situation s'arrange. J'ai vraiment envie d'y croire. Croire que ce n'est encore qu'une mauvaise passe due à je ne sais quelles raisons. Éloignement, désaccords, incompréhensions dues à un manque de communication. J'ai envie de lui pardonner. Encore. Croire également que tout va bien. Mais pour combien de temps? Ce n'est pas la première fois, et la fois précédente était censée être la dernière.
Je suis las. Je suis prêt à avancer, ou au contraire, à ne rien faire, quitte à se laisser du temps comme je ne cesse de le proposer. Parfois, je me dis que le mieux serait de la laisser s'en aller. Se faire une idée, et me revenir, ou non. Parfois j'ai envie de mettre les voiles, m'éloigner de toutes ces prises de têtes que j'avais juré d'éviter.
Et à chaque fois aucun de nous ne peut s'y résoudre. Parce que je sais que sans moi, elle sera démunie, et que même si elle est grande et débrouillarde, elle n'aura personne pour la réconforter quand ça n'ira pas. Tout comme sans elle, je ne suis plus bon ni n'ai goût à rien. Parce que sans elle, rien n'a plus de sens. Aussi, je lui pardonne à chaque fois qu'elle se retourne pour se lover contre moi. Comme un chaton qui après avoir fait quelques mètres en dehors de la maison retourne à l'abri.

Je ne sais que faire, et les heures passent alors que mon espoir d'obtenir une note correcte au partiel de demain décroît en conséquence. Mais je ne saurais rien faire d'autre tant que rien ne sera arrangé.

Et ces larmes qui ne tarissent pas.

Parce que bordel, elle me manque..

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