Putain. Kubrick. Putain quoi.

Tout est dit dans le titre. Kubrick était un sacré réalisateur.
Je sais qu'il est réducteur et tout à fait injuste de résumer un homme à ses oeuvres, et encore plus à une seule de ses oeuvres, raison pour laquelle je ne le ferai pas.
Cependant, j'aimerais pouvoir lui faire hommage, en particulier pour un de ses films parmi toutes les oeuvres qu'il a pu produire, Barry Lyndon.

Mais avant toute chose, un petit synopsis gracieusement mis à disposition par Wikipedia:

Barry Lyndon est un film historique anglo-américain réalisé par Stanley Kubrick en 1975, d'après le roman picaresque de William Makepeace Thackeray Les Mémoires de Barry Lyndon.
L’histoire commence au début de la guerre de Sept Ans et dépeint le destin d'un jeune intrigant irlandais sans le sou, Redmond Barry (Ryan O'Neal), de son ascension pleine d'audace, de diablerie et de perversité, à sa déchéance dans la fastueuse société anglaise1 du xviiie siècle, après son mariage avec une riche Lady (Marisa Berenson), qui lui apporte une fortune considérable et un fils.


Le résumé sus-présent ne rend absolument pas justice au film. En aussi peu de mots que je pourrais le décrire, je dirai simplement que Barry Lyndon est comparable à Vanity Fair, ou comme j'ai pu l'entendre ici ou là, à Jude L'Obscur en ce qu'il traite de la folie vaine de gens ordinaires qui s'efforcent de vivre, réussir, pour échouer misérablement. Cette oeuvre est en fait frappante de réalisme. Nous tentons de planifier et contrôler nos vies, pour à la fin finir en étant nous-mêmes contrôlés, non pas par d'autres, mais par des circonstances aléatoires et hasardeuses lorsque nous ne sommes pas complètement et catégoriquement conscients, vigilants ou tout simplement chanceux dans la poursuite de nos espérances et rêves.
D'une certaine manière, cette omniprésence de la "Fortune" au sens premier du mot est subtile, et fascinante à mes yeux. Un peu comme dans Match Point de Woody Allen (un film que j'apprécie vraiment beaucoup). A la différence près que j'ai peut-être été plus séduit par Barry Lyndon. Je ne saurais dire s'il s'agit de la période (le XVIIIè m'a toujours été très inspiratreur), du romantisme plus présent, du jeu des acteurs ou tout simplement de la réalisation. Le fait est que ce film est juste grandiose.
Le film dure 3h, ce qui peut paraître plutôt long au départ. Il n'en est rien. J'ai été complètement captivé depuis les premières minutes jusqu'à la fin du générique.Je pense que j'ai toujours été fasciné par cette capacité / propension qu'ont les hommes de commencer de rien, se battre et survivre dans la douleur, ne s'élever aux plus hauts sommets que pour tomber dans la plus basse des déchéances. Et cette façon qu'avait Kubrick de filmer, avec cette sorte de détachement, ce recul tout à fait perturbant et sublime.. Comme si les joies, les malheurs, les gloires et les turpitudes, aussi bouleversantes peuvent-ils être à l'échelle humaine, ne sont finalement que des soubresauts insignifiants..
Et là vient le moment où je cite la Bible "tu es poussière et à la poussière tu retourneras " (Genèse 3:19).
Mais non. Je n'entrerai pas dans les débats houleux qui ne feraient que gâcher mon propos. Je laisse le soin au lecteur d’interpréter comme il le souhaitera.

L'oeuvre en elle-même pourra être jugée lente dans l'action, ou mélancolique dans son déroulement et son achèvement. A mes yeux, il n'y avait plus belle adaptation possible. Surtout lorsque l'on écoute la sublime musique qui accompagne le film. "Un des rares thèmes musicaux qui soit joli dans toutes les tonalités" comme l'a fait remarqué un ami.
Jugez plutôt.
Thème Principal:

Thème Secondaire, revenant plusieurs fois dans le film:


Non vraiment, c'est de toute beauté.
Mais je n'en dirai pas plus au risque d'être redondant.

Je n'aurais qu'une seule chose à ajouter: un grand merci à vous Mr Stanley Kubrick.

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