I Ain't Got Time.

"J'ai pas le temps"

Voilà en peu de mots ce qui résume ma situation actuelle. S'il est vrai que j'ai l'habitude d'être "pile en retard" comme on me l'a pas mal dit, je suis plutôt bien parti pour battre des records dernièrement.
Et je ne parle pas seulement de ponctualité par rapport à mon assiduité (quoique ça en fasse partie), mais plus de ce qui s'annonce / ce que je vis actuellement.

Premièrement, j'ai un Compte Rendu à rendre pour demain à la première heure. J'en suis à 21 pages and counting. Il me manque une conclusion, et surtout, une partie concernant la réalisation pratique de notre projet. Eh bien j'ai envie de dire que ce n'est pas gagné, puisque le dit projet n'est pas fonctionnel.. et ce malgré les heures sup' qu'on s'est mangé avec mon binôme. Rajoutons à cela qu'il y a également une soutenance orale à faire. A base de powerpoint et mise en application de notre projet. Pas commencé.
Et dire que la semaine pro' on recommence avec un autre projet à finir tout pareil (CR + Soutenance).
Les "Tu aurais pu t'y prendre plus tôt", "Bien joué", ou encore "TLBM", je les vois venir.
Certes. Disons qu'il faut situer le contexte de ces dernières semaines. La vie d'élève ingénieur ~ oisiveté et beuveries? Mouais, on pourrait y croire, jusqu'en fin d'année où on se prend tout.
On enchaîne préparations de TPs, projets, exposés, et.. partiels ! Yay..

Oui parce que les partiels commencent dans 2 semaines. Et que vu comme on est pris actuellement, les révisions, elles vont être à base de "impasse, impasse, néant, ah ça je connais déjà => impasse, ..".
Les heures de sommeil vont passer sans moi je crois.

Et malgré tout, je ne peux pas échouer. Je ne peux pas me le permettre.
Non seulement parce que l'échec, ben c'est pas cool (euphémisme), mais également parce que ça voudrait dire:
1) En avoir pour 3 autres années alors qu'après la prépa, ben on a vraiment envie de ne plus bosser, ou alors, travailler pour de bon avec un vrai salaire et tout;
2) Abandonner l'appart' (et son indépendance du même coup), retourner chez les parents (évidemment, tout privilège doit se mériter, et si les résultats sont absents, ben.. ben voilà quoi)
3) Le redoublement n'est même pas sûr. Il ne faut pas croire que c'est un dû. Non, c'est un droit, qui se gagne..
Et aller à la fac, c'est juste No Way.
4) D'éventuelles nouvelles difficultés pour les projets de vie commune avec la Miss.
5) Une retombée du moral et ce qui va avec (retour des crises de ténèbreries et j'en passe..)

N'oublions pas les prises de tête avec la copine qui a l'air d'oublier que les cours particuliers, ben ça rapporte pas tant que ça (surtout que je donne mon dernier cours ce W-E pour pouvoir me concentrer sur mes révisions) et que du coup, si on tente de faire des économies, c'est pas par pure pingrerie ou manque d'intérêt. Peut-être le contraire, parce qu'on a envie de réserver cet argent quand on en aura besoin, genre les vacances planifiées. Je me demande parfois si c'est moi qui ai tendance à trop réfléchir au "long terme" (Fin Juin, ça doit être dans une éternité non?) ou bien.

Je sais bien que c'est trois fois rien, et que ça relève un brin de l'égocentrisme, mais le soutien, il se fait dans les deux sens. Je ne demande qu'à aider, écouter, et comprendre. Mais combien de fois faudra-t-il que je le répète? Si on me dit rien, ben moi je peux rien y faire. Surtout quand on fini par en parler sur la Toile toute entière en premier et pas à son homme.

Bref. J'ai tendance à être désagréable quand je me sens acculé / pris pour un idiot. Et la susceptibilité n'aide pas. J'en suis navré, mais c'est comme ça que je fonctionne. La perfection? Connais pas. La simplicité? Pas concerné.

Tout ça pour dire que je n'ai pas le temps. Pas le temps de tirer les vers du nez, pour jouer les petits copains lourds et chiants et essayer d'obtenir des éclaircissements. Ça ne devrait pas être à moi de faire ça, je ne suis pas là pour arracher des confessions. Après je passe pour le méchant. Les aveux, les peines et inquiétudes devraient venir d'eux-mêmes, ce n'est quand même pas comme si je m'en fichais quoi. Et puis par pitié, j'aimerais qu'on me dise les choses avant que je les découvre par moi-même quand c'est désagréable. J'ai l'impression d'être un parent. Vous savez, quand ils nous grondent après avoir découvert qu'on a fait une bêtise, et essayé de la cacher.
Je n'ai pas le temps de m'occuper de tâches secondaires. J'en ai la responsabilité, certes. J'ai accepté sans broncher le poste et ce qui va avec, d'accord. Mais j'ai vraiment autre chose à faire que de m'occuper d'un logo ou une affiche pour une soirée à laquelle je n'irai peut-être même pas. autre chose à faire que de subir les reproches de miss "je suis responsable de la Kfet UNE fois par semaine" parce que j'arrive 5 min en retard pour le service. Et ce malgré qu'elle soit vraiment sympa la plupart du temps ou qu'il y a eu des affinités par le passé. Jveux dire, c'est pas pour un repas gratuit que je sers. C'est pour rendre service. C'est pas en jouant les "ty-reines" avec moi que jvais faire du zèle.

Et enfin, je n'ai pas, mais alors vraiment pas le temps de me prendre la tête avec mon Chaton. Et j'en ai encore moins envie. On se voit déjà assez peu, on se manque déjà bien assez, on n'a vraiment pas besoin d'en rajouter. Bon sang, ce que le manque peut rendre stupide..

Tiens, ça me fait penser.. (later)


F.O